juillet 17, 2025

Quand les élus n’ont rien à innover pour moderniser l’acte électoral.

 Le rapport des députés Thomas Cazenave (Renaissance) et Antoine Léaument (LFI) rendu public le 28 mai 2025 est instructif mais très décevant. Il s’agit plus d’une opération politicienne (le passage sur le ‘déni démocratique’ par le choix de Barnier) qu’une véritable volonté de moderniser l’acte électoral. C’est une enfilade de constats maintes fois faits (on a encore la mal inscription et Céline Braconnier) et la solution passe par le fait d’obtenir le plus d’électeurs possible (vote par correspondance, vote des étrangers, des 16-18 ans…). D’un côté on dit que les gens votent de moins en moins régulièrement parce qu’ils pensent que ça ne sert à rien pour dire d’un autre côté que si on les aide à pouvoir voter à côté de chez eux ils iront voter.

Et bien sûr, on a le vote obligatoire avec le vote blanc; c’est très LFI. Que veut dire la formulation  » reconnaître pleinement le vote blanc en le décomptant séparément lors des scrutins » ? Si c’est distinguer le vote blanc des bulletins nuls sans inclure les premiers dans les suffrages exprimés, cela se fait depuis 2014. Il faut dire les choses clairement: comptabiliser les bulletins blancs comme des suffrages exprimés.

Les députés ont auditionné Clémentine Beauvais qui milite pour le droit de vote accordé dès la naissance. Le tract de la romancière aux éditions Gallimard est beaucoup plus stimulant que la prose de nos deux députés.