janvier 20, 2025

LE CHANTRE DU VOTE BLANC A MATIGNON

            Arrive donc à Matignon le candidat à la présidentielle de 2012 qui annonçait dans son programme que s’il était élu il organiserait dès le premier tour des législatives un référendum en douze points parmi lesquels serait présente la reconnaissance du vote blanc. « Je veux restaurer la confiance entre les citoyens et leurs représentants. Le 10 juin, jour du 1er tour des élections législatives, je soumettrai au référendum une loi-cadre sur la moralisation de la vie publique qui réglera une fois pour toutes les questions qui demeurent insolubles depuis des lustres et des décennies faute de volonté. » (1)

Parmi elles, certaines qui seraient mal vues en cette période de crispations : « Supprimer la myriade de micro-partis de complaisance, destinés à contourner les règles de financement de la vie politique et des campagnes électorales ; interdire pour dix ans le retour dans la vie publique des élus condamnés pour corruption. » Et une n’est pas appliquée dès le début : « Composer un Gouvernement resserré de moins de 20 membres. »

Celle qui nous intéressait le plus en ce temps-là était : « Reconnaître le
vote blanc, à toutes les élections, comme suffrage exprimé. » En 2025, ce pourrait être donner un signal au peuple que l’on écoute ses revendications. Mais le très fragile nouveau gouvernement ne se lancera pas dans une modification de la constitution. C’est pourquoi nous faisons surgir de ces promesses de campagne de 2012 cet autre passage : « les ¾ [des députés] seront élus au scrutin majoritaire actuel et ¼ à la proportionnelle. » La fameuse proportionnelle pour les élections législatives. Elle est demandée. Et il est plus facile de faire aboutir le vote blanc dans cette réforme par des amendements.