ENTREE EN MATIERE DE LA TABLE RONDE
A quoi bon aller voter aujourd’hui
Assemblée nationale, mercredi 16 janvier
« Mais-mais-mais, qu’est-ce qu’il y a, que vous vous montrez de cette façon ? Enfin, pourquoi ne le laissez-vous pas voter, avec son droit de vote ? Ils sont là, les pauvres, c’est la Petite Maison de la Divine Providence qui les a recueillis depuis l’enfance ! Et quand ils veulent montrer leur reconnaissance, les pauvres, vous voulez les en empêcher ! Leur reconnaissance pour ceux qui leur ont fait du bien ! Vous n’avez donc vraiment aucun cœur ?
– Personne n’a l’intention d’interdire la reconnaissance, monsieur le Président, observa Amerigo. Pour l’heure, il s’agit d’élections politiques : nous devons veiller à ce que chacun soit laissé libre de voter selon ses opinions.Qu’est-ce que la reconnaissance vient faire ici ?- Et quelles opinions voulez-vous qu’ils aient, à part de la reconnaissance ? » (1)
Tous les électeurs ne sont-ils pas devenus des êtres simples, pour beaucoup d’entre eux débiles ? L’élection est le moment où ils remercient les élites qui les maternent si bien. Nous vivons en démocratie et nos élites sont pluralistes, duelles de préférence. Les électeurs sages ont droit de donner leur préférence entre les deux courants. Sinon, à quoi bon voter ?
Pour l’Etat, cette donnée de base est indiscutable parce que naturelle, immanente à l’idée démocratique. Le ministère de l’intérieur le répète tout au long de la Cinquième République : une élection, ça sert à désigner un vainqueur si on vote pour mandater quelqu’un, ou à faire adopter une décision si la consultation est un référendum. (2)
Le constitutionnaliste Guy Carcassonne apporte la sanctification scientifique à cette affirmation indiscutable : « Le suffrage universel ne parle pas. Il agit. Chacun peut constater le résultat, objectif, qui donne la victoire à un candidat ou un autre. » (3)
L’électeur, indispensable mais si contrariant
Il ne peut pas en aller autrement puisque le bulletin de vote en lui-même ne veut rien dire. C’est le candidat qui donne un sens à ce bout de papier. C’est l’état major du parti qui l’aura habillé d’un discours programmatique plus ou moins léger on peut même se contenter de le nimber d’un rien et c’est le candidat qui le soir de l’élection expliquera ce qu’ont dit les électeurs et qui les mois et années suivants s’il a été élu agira en fonction de ce message phantasmé. C’est lui qui toilettera sa longue liste de promesses pour ne garder que celles qu’attendent vraiment ses électeurs et rajoutera des inédits parce qu’il faut savoir entendre la voix des vaincus. Le prêtre Carcassonne le confirme de toute son autorité : « … affirmer qu’en élisant tel ou tel les Français ont, du même coup, ratifié son programme est incertain. La vérité est que l’on n’en sait rien. Des électeurs peuvent avoir choisi comme président de la république Nicolas Sarkozy en raison de ses promesses, mais d’autres peuvent l’avoir fait malgré elles.» (4)
C’est le vote blanc qui fait ressortir cette conception de l’acte électoral, ancrée dans un grand nombre d’esprits. Le Conseil constitutionnel l’écrit en 2005 dans un rapport sur le référendum qui a donné la victoire au non’. « Il faut enfin souligner l’ambiguïté que représenterait le décompte officiel des bulletins blancs : mesurerait-on la neutralité ou l’hostilité de l’électeur à l’égard des options en présence ? » (5) L’universitaire médiatisé Dominique Reynié répond non, le bulletin blanc n’a aucune signification. Il doit être jeté à la poubelle, disparaître. On avait déjà l’abstention comme production d’électeurs potentiels tout juste bons à mettre en péril le système si durement conquis par de nombreuses générations. Il n’est donc pas question de rajouter un bulletin émis par une personne défaillante, voire aigrie et hostile.
Les chercheurs du CEVIPOF le savent, l’électeur, voilà la faille dans la démocratie. Dans un colloque sur l’engagement citoyen à Sofia (6) qu’ils co-organisaient, le programme lançait le débat : « La prolifération des pratiques démocratiques va ensemble avec un désengagement civique, une démobilisation politique des citoyens, une baisse de la participation électorale, une crise de la confiance de la société envers le monde politique. » Le mal est là, appelé faiblesse de la participation électorale. Le responsable n’en est pas l’ensemble des partis politiques qui auraient fait davantage preuve de médiocrité que de conviction. Le coupable, c’est le citoyen, indigne de la confiance qu’on voudrait lui porter.
Si on prend le vote blanc, le CEVIPOF, a constaté qu’il prospère plus dans les régions moins densément peuplées que dans les centres urbains. Il en a tiré voici de nombreuses années une conclusion qui se répète de génération en génération, selon laquelle le bulletin blanc est déposé par un électeur de la campagne, c’est à dire fruste, en marge de la civilisation, inapte au discours politique, souhaitant ne pas s’en mêler mais obligé de se rendre dans le bureau de vote parce que derrière les fenêtres, cette France de la délation, peut-être pétainiste, regarde ce qu’il fait et l’accablerait s’il n’allait pas accomplir son devoir de citoyen. Dans l’isoloir, même à l’abri de tous ces regards, il redevient veule et vote blanc parce que, décidément, il ne comprend rien. (7)
La République à la recherche d’une vertu
Avec l’instabilité gouvernementale concrétisé par les cohabitations, cette description de l’électeur lambda s’étend à des gens qui pourtant choisissent des candidats. Il fuient, se désengagent, ne votent pas comme il faut. Cet électorat élit-il lors de législatives le courant opposé à celui mis au pouvoir deux ans plus tôt lors de la présidentielle ? C’est qu’il est volage, infidèle, superficiel ; en aucun cas le gouvernement en place n’aurait fait le contraire de ce qu’il avait annoncé, n’aurait tergiversé devant l’obstacle. Un grand candidat ne se retrouve-t-il pas au second tour ? Il est trahi par ceux qui sont allés conter fleurette à des candidats plus extrêmes, plus marginaux ; le candidat floué, pourtant si bien formaté pour la fonction, avait agi comme il fallait.
Le Conseil constitutionnel, à nouveau à l’écoute de nos universitaires d’élite, écrit donc au sujet du vote blanc en 2005 : « Déception des citoyens pour leur classe politique ? Mais on pourrait être déçu des électeurs eux-mêmes. » (sic !) (8)
Si la démocratie ne peut même plus avoir confiance en son demos’… il ne lui reste plus qu’à se pendre… ou à raisonner autrement.
Pierre Bourdieu a sorti son dictionnaire et lu une définition qui ne le satisfait pas mais qui à notre avis est plus intéressante que ce que propose le ministère de l’intérieur : « Quoi de plus naturel, quoi de plus évident par exemple que l’action de voter que le dictionnaire définit, très (socio) logiquement, de manière tautologique, c’est à dire comme l’acte d’exprimer son opinion par son vote, son suffrage’ ». A partir de cette lecture, Pierre Bourdieu s’interroge : « On ne verra sans doute jamais un philosophe politique’ poser, avec la très naturelle solennité d’un Heidegger demandant que signifie penser ?’, la question de savoir que signifie voter ?’ » (9) Faute d’un philosophe politique, nous nous tournons vers une sociologue membre du Conseil constitutionnel, Dominique Schnapper :
« Par-delà même la consécration du lien social, le vote manifeste concrètement l’existence de l’espace politique abstrait, dans lequel, contrairement à toute expérience sociale réelle et observable, chaque citoyen est l’égal de l’autre. En traduisant un acte la vérité de la formule : un homme, une voix’, les élections fondent à nouveau l’idée de l’égalité formelle de la citoyenneté et légitiment l’ordre politique. » (10)
Qu’est-ce donc qu’une élection ? Un moment symbolique de la république française, qui par la légitimité qu’il remet au citoyen électeur rend son geste lourd de conséquence puisqu’il décide de la politique d’une communauté pour un temps donné. Les candidats sont les porte-parole et doivent accepter le choix final. Ils deviendront les acteurs de la volonté dominante, placés pour les vainqueurs sous le contrôle de chacun. Ce n’est pas le peuple qui dirige parce que, Max Stirner l’a clairement affirmé : « La République n’est qu’une monarchie absolue (…) peu importe que le souverain s’appelle Prince ou peuple, l’un et l’autre sont une majesté’ ». (12) Le peuple délègue, de toute sa légitimité acquise par les combats de la République.
L’acte électoral, un non-lieu (13) de mémoire
Mais de quelles épreuves parle-t-on ? De quel passé ? Le vote blanc sait qu’il est lourd ce passé, lui qui s’est souvent entendu opposer comme argument définitif que des gens étaient morts pour que l’on puisse voter ; comme si le vote blanc annihilait l’acte électoral. Pourtant, l’élection est absente de notre paysage mémoriel. « Les lieux de mémoire » dirigés par Pierre Nora n’ont pas retenu l’école communale où l’on se rend quelques rares dimanches même si l’on n’est plus écolier ; l’isoloir apparu en 1913. L’art n’a pas été inspiré par la gestuelle électorale : pas de chorégraphie, de rares peintures d’auteurs secondaires (la liberté au sein nu n’ayant pas jugé opportun de demander à Delacroix de la représenter devant le président de bureau) ; si Jacques Villeglé a travaillé sur du matériel électoral, c’est celui des partis politiques, les affiches et si « La journée d’un scrutateur » a été écrite, c’est en Italie, tandis que nous devons à un Prix Nobel portugais, José Saramago, le premier roman dont le vote blanc est le héros.
Le 14 juillet est l’occasion pour les journaux de revenir sur la Révolution, petite leçon de rappel pour les oublieux. Les campagnes électorales, même la grande présidentielle, ne serait-ce que le jour fatidique, ne suscitent pas le moindre bilan sur nos origines démocratiques. C’est que nous croyons tout savoir, du suffrage universel masculin de 1848 au vote des femmes accordé en 1944, ainsi que le vote à 18 ans de 1974. Le ministère de l’intérieur sait même que c’est un décret de 1852 qui annule les bulletins blancs au moment des comptes ; il oublie juste que le mois de février en question est celui où le futur dictateur Louis Napoléon Bonaparte multiplie les décrets sensés museler une éventuelle opposition au moment du Second Empire ; c’est le février noir’ de la IIè République.
Les professionnels de la politique savent même des choses qu’on ne peut pas vérifier parce qu’ils ne les explicitent jamais. Le vote obligatoire ne serait pas possible en France parce que ce n’est pas dans la tradition républicaine française. Le refus du vote obligatoire aurait-il été formalisé ? La Restauration, qui prenait en compte le vote blanc, elle non plus n’imposait pas le vote. Ne parlons donc pas des pratiques dans d’autres cultures, elles nous restent réellement étrangères. Que penser des Anglo-saxons qui ont instauré le devoir de révolte face à un mauvais souverain ? Cela date du XVIIè siècle pour l’Angleterre et cela se retrouve dans la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis : « Toutes les fois qu’une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir, et d’établir un nouveau gouvernement. » C’est même dans la constitution française de 1793, article 35 (14), mais shut, il ne faut pas le dire. Face à cela, le vote blanc est bien plus confortable pour le personnel dirigeant ou aspirant à diriger, mais pourtant…
On ne sait donc que le peu concédé par le catéchisme républicain. Pourquoi une telle frilosité quand depuis de nombreuses années le rendez-vous des urnes n’est plus contesté ? Le temps où Sartre parlait de la trahison dans l’isoloir, d’élections pièges à c… est lui-même si loin de nous.
La République française devrait profiter d’un atout d’importance : son école. L’école de Jules Ferry a plus de cent ans. Quel est son bilan ? Depuis 1881 le niveau scolaire a augmenté, même si les débats sont sans fin pour savoir si aujourd’hui l’élève est meilleur que celui d’il y a trente ans, d’il y a cinquante ans. Nos dirigeants, eux, ne doutent pas : 80% d’une classe d’âge doit décrocher le baccalauréat. Cela nécessite des compétences réelles. Cela ne devrait-il pas se traduire dans l’isoloir ? Mieux formé, le citoyen doit récupérer plus de pouvoir. On l’admire, on ne le dénigre pas. Faisons un rêve, celui d’un candidat battu qui louerait tous les citoyens du territoire d’avoir cerné ses faiblesses, ses insuffisances, alors que lui se croyait apte, compétent.
La légitimité introuvable
Notre démocratie est en panne dans un virage. Elle connaît le syndrome soviétique. En 1917, les Bolcheviks étaient partis pour supprimer l’Etat en passant pour y parvenir par la dictature du prolétariat, c’est à dire la mise en place d’un Etat tout puissant. Le socialisme pour atteindre le communisme. Les soviétiques se sont englués dans le socialisme et ont dû attendre que le marché vienne les délivrer. Notre suffrage universel qui en 1792 devait être celui du peuple, sans intercesseur, a préféré, pour se faciliter la tâche, recourir à des corps intermédiaires, les partis politiques chargés d’encadrer les masses encore immatures. Aujourd’hui, il s’agirait de reprendre le chemin vers une démocratie du peuple, avec des citoyens instruits, responsables. En fait, nous nous retrouvons avec des partis politiques accrochés à leurs acquis, refusant d’accepter la réelle concurrence des urnes, celle où l’électeur peut rejeter l’offre des formations politiques patentées. Ils préfèrent bafouer les grands principes pour lesquels est mort Guy Mocquet et s’assurer quoi qu’il arrive une majorité absolue.
La France rédige des constitutions pour le court terme. Celle de 1958 intronisait l’homme providentiel pour un pays dépassé par les événements. Son charisme devait lui permettre de l’emporter haut la main et on a donc inventé le suffrage universel. Depuis, les enjeux ont été moindres et les hommes politiques prêts à leur apporter une solution moins incontournables. Pourtant, la majorité absolue s’est maintenue. Il faut donc tordre le cou aux chiffres pour leur trouver une légitimité illusoire. La France gagnerait à accepter qu’elle a plus besoin d’équipes inspirées et honnêtes travaillant sur une majorité simple que de héros de la patrie montant sur le piédestal d’une soit disante popularité incontestable.
Face à ce décalage ontologique, les professionnels de la politique bidouillent. On parle à satiété de non cumul des mandats, de limitation du nombre ou de la durée des mandats, de proportionnelle plus ou moins poussée, de parité hommes/femmes, de calendrier… ; supprimer le 49-3… Autant de gadgets qui aident les partis politiques à se donner bonne conscience tout en continuant à nier la présence de l’électeur.
Ils sont également armés d’un épouvantail. Les élections pour la communauté européenne devenue union les ont bien préparés. On se souvient de référendums où une réponse négative mettrait à bas le Traité de Rome ; le vote bicyclette, si on arrête de pédaler on tombe. Les élections nationales ont donc le vote utile comme fouet. Il faut choisir celui qui a le plus de moyens sinon on fait gagner la peste. La France tomberait tout de suite dans l’anarchie si après les deux tours un président n’était pas élu. Les Français eux-mêmes sont persuadés que ce n’est pas eux qui font avancer le pays. Nous en sommes restés à la guerre froide où tout se décline comme chez les militaires en gauche/droite. Et la subtilité bordel !?
Attendre six mois de plus pour dégager une équipe de qualité, ne serait-ce pas en cas de nécessité un signe de santé démocratique ? C’est vers cela que devrait tendre un Grenelle de la démocratie’. « L’existence d’une Nation est un plébiscite de tous les jours.. » écrivait Renan. Sauf les dimanches d’élection dans le système actuel rajoutons-nous. Son pays on l’aime ou on le quitte, son personnel politique on vote pour lui ou on n’existe pas, telle est l’état d’esprit né du XXè siècle. «Une nation n’a jamais un véritable intérêt à s’annexer ou à retenir un pays malgré lui » (15) continuait Renan quelques mots plus loin. Un pouvoir ne devrait pas avoir intérêt à retirer une grande partie de son libre arbitre à une population.
Autant supprimer l’acte électoral que de le dévaloriser
A l’ensemble de la population, pas seulement à celle qui maîtrise les réseaux. Cette dernière a ses qualités mais elle n’inclut pas loin de là toutes les composantes d’une population. Or, quand l’Europe du Traité rejeté de 2005 dit vouloir donner plus de pouvoir aux citoyens, il ne trouve que le référendum d’initiative populaire (16); quand une quantité non négligeable de gens demande que l’on étudie un thème le pouvoir doit s’y plier. Ceux qui n’ont pas les moyens d’une telle initiative restent spectateurs. L’élection, elle, est plus ambitieuse. Elle donne la parole à l’individu quel qu’il soit et cette parole devrait se retrouver instantanément dans les résultats proclamés. Même si l’on est un solitaire, si l’on a un bagage scolaire sommaire, s’il on a peu d’argent, si les difficultés que l’on rencontre nous empêchent de dégager du temps pour l’investissement politique, son bulletin devrait pouvoir exprimer son opinion, son cri, son intelligence, aussi valable que celle des connectés’. A partir du moment où l’on fait passer cette voix par le tamis des grands partis de pouvoir, l’électeur se sent souvent floué le lundi. L’élection à une valeur sociale tandis que le RIP ne dépasse pas le stade de nouvelle technique offerte à ceux qui pouvaient déjà organiser des pétitions.
Il est dommage que les institutions européennes abandonnent la réflexion sur la démocratie représentative en laissant aux Etats le soin d’organiser les élections européennes. L’acte électoral n’est de plus en plus qu’une coquille vide, organisé mécaniquement. Les élections deviennent des simulacres. Face à cette lente mise au rebut, il ne faut pas hésiter à envisager de mener le processus jusqu’au bout. Il est urgent de se poser la question : l’acte électoral n’est-il pas devenu un outil obsolète de liaison entre le pouvoir et la population et, dans cette hypothèse, l’adaptation de la démocratie à l’évolution de la société moderne n’implique-t-elle pas le remplacement de l’acte électoral par d’autres moyens de représentation (tirage au sort ?) plus conformes à la réalité du corps social ?
Il ne faut pas combattre l’abstention, il faut faire renaître la participation.
(1) « La journée d’un scrutateur », Italo Calvino.
(2) Exemple, réponse du ministère de l’intérieur le 17 juin 1996 : « Le scrutin a pour finalité d’arrêter une désignation (cas de l’élection) ou une décision (cas du référendum). »
(3) Le Point, n°1829, 4 octobre 2007.
(4) Idem
(5) Conseil constitutionnel, Dossier spécial référendum 2005, « Questions sur les bulletins blancs et nuls’, 2005.
(6 ) 27-28 septembre 2007
(7) « Alors que l’abstention est importante en zones urbaines, le vote blanc est plus important en zones rurales. Selon Bréchon, l’explication de ce phénomène peut résider dans le fait que, vu le contrôle social propre à ce milieu géographique, l’expression du mécontentement par l’abstention soit plus difficile, générant un niveau plus élevé de votes blancs. »
Olivier Coudevylle Le vote obligatoire en France : que se passerait-il si tout le monde votait ? IEP Paris, master de recherche, 26-9-2006, dirigé par Nonna Mayer
(8) Voir note (5)
(9 ) « Le mystère du ministère », Actes de la recherche en sciences sociales, 140, décembre 2001.
(10 ) Qu’est-ce que la citoyenneté ?, Folio actuel, 2000.
(11) Max Stirner, L’unique et sa propriété, 1844, L’Age d’Homme, Lausanne, 1972.
(12) « La lucidité », Seuil, 2006.
(13) Pour reprendre un thème d’étude de l’ethnologue Marc Augé.
(14) « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droit et le plus indispensable des devoirs . »
(15) Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, 1882.
(16) Le Titre VI du traité constitutionnel était consacré à la vie démocratique de l’Union mais pas une fois le mot élection n’apparaît. L’article 1-46-1 se contente de rappeler : « Le fonctionnement de l’Union européenne est fondé sur la démocratie représentative. »